Ce que vous devez savoir sur la Neuroergonomie

Un domaine peu connu du public.

Selon Wikipédia, la Neuroergonomie est une discipline qui met en application des théories et des principes, ainsi que des outils des neurosciences à l’ergonomie. Elle cherche à comprendre les utilisateurs d’un point de vue biologique.

Ce que nous percevons, notre vécu, nos actions et ce que nous ressentons génèrent en nous des réactions biologiques en tout genre.

Ces phénomènes provoquent des conséquences à grande échelle, généralement d’ordre psychologique et comportemental.

Pourquoi des neurosciences ?

Les neurosciences permettent de comprendre le lien entre le fonctionnement de notre cerveau (à l’échelle moléculaire) et nos comportements au quotidien. Notre mémoire, notre langage, notre perception et nos émotions sont issus de facteurs biologiques.

Et mon site internet dans tout ça ?

Vous comprenez l’intérêt des neurosciences ? Si vous êtes en mesure de comprendre vos utilisateurs, vous pourrez alors mettre en place des techniques pour proposer le meilleur parcours possible.

Comment générer un sentiment de bien-être ? Comment ne pas décourager vos visiteurs ? Ce sont des questions auxquelles vous devrez apporter une solution pour que votre site internet propose une expérience de qualité.

Concevoir une interface requiert une certaine réflexion, c’est pour cela qu’il existe différentes règles d’ergonomie issues des recherches des neurosciences (Structure de l’information, zone de confort, théorie de Gestalt, loi de Fitts ou bien la règle des 3 clics… non, pas celle-là…). Ces règles permettraient de générer de meilleurs résultats dans l’expérience perçue.

Quelques astuces à mettre en place.

Ici je vous présenterai quelques principes utilisés dans la réalisation d’interfaces utilisateur. La liste est loin d’être exhaustive. On aura l’occasion de revenir plus en détails sur ces techniques, ainsi que les autres qui ne seront pas citées.

Pensez accessibilité.

Avez-vous entendu parler de l’Inclusive Design ? Il consiste, globalement, à adapter le parcours utilisateur en fonction des déficiences et autres différences comportementales de vos utilisateurs. Vous permettrez à un public beaucoup plus large de profiter pleinement de l’expérience de votre site web. Pensez à réaliser un Kit UI adapté à votre public grâce au Design System.

La théorie de Gestalt

À vos souhaits ! La théorie de Gestalt explique que notre cerveau doit utiliser des “raccourcis” qui lui permettra de comprendre son environnement. Cela lui permettra d’économiser de l’énergie. Cependant il fera face à des failles appelées “biais cognitifs”.

La théorie de Gestalt met en avant des principes à suivre lors de la réalisation de votre interface. Si vous suivez correctement ces principes, vous optimiserez considérablement l’analyse et la compréhension de vos internautes. Si votre interface est difficile à analyser, vous risquerez de générer de la frustration !

Tu tires ou tu pointes ?

Connaissez-vous la loi de Fitts ? C’est un modèle qui décrit le temps que met un utilisateur pour “pointer” un élément de votre site. Dans le domaine de l’interaction homme-machine, “pointer” signifie “cliquer” ou “toucher”, ce qui permet d’atteindre un élément d’une interface.

La loi de Fitts explique qu’il est possible de faciliter le pointage, soit en augmentant la surface du clique, soit en réduisant la distance curseur – élément. Encore une fois, si vos utilisateurs ratent leur clique, ils ressentiront de la frustration. Par contre, à chaque clique atteint, vous ne ferez qu’assurer le bon fonctionnement du parcours, et ils seront satisfaits. Prenez le temps d’appliquez correctement cette loi, et vous rendrez meilleure l’expérience sur votre site internet !

Encore des lois…

Dernière loi, promis. La loi de Hick-Hyman est aussi un modèle de l’interaction homme-machine. Cette fois-ci, cette loi décrit le comportement d’un utilisateur pour prendre une décision. On sait qu’il est important d’organiser les choix afin d’accompagner vos utilisateurs. On peut par exemple réduire le nombre de choix à réaliser. Moins il y en a, plus le temps de réflexion s’amoindrit parce que la charge mentale est moindre. Logique non ?